Le 21 avril 2021,
Le 20 avril 2021, des officiers militaires ont annoncĂ© Ă la Radio TĂ©lĂ©vision nationale tchadienne la mort du MarĂ©chal Idriss Deby Itno, PrĂ©sident de la RĂ©publique Tchadienne, tuĂ© officiellement « en dĂ©fendant l’intĂ©gritĂ© territoriale sur le champ de bataille ». Idriss DĂ©by Itno faisait face, une nouvelle fois, Ă une rĂ©bellion armĂ©e. Â
Dans la même déclaration, ces officiers ont annoncé la suspension des institutions et la mise en place d’un Conseil militaire de transition avec à sa tête le fils du président Deby, Mahamat Idriss Déby, 37 ans, Général de corps d’armes et commandant de la garde présidentielle.
Nos partenaires de la société civile tchadienne qui militent pour la démocratie, la paix et la réconciliation dénoncent un coup d’Etat institutionnel mené par une junte d’officiers et la suspension de la Constitution et des institutions nationales (gouvernement, parlement).
Comme nos partenaires tchadiens, nos organisations sont gravement préoccupées par les déclarations du gouvernement français qui a pris acte de la prise de pouvoir par les militaires sans exiger le retour à l’ordre constitutionnel. Au nom de ses seuls intérêts stratégiques, la France semble accepter comme un fait établi cette confiscation du pouvoir.
Nos organisations demandent au Gouvernement français de :
- Condamner sans ambiguïté le processus de confiscation du pouvoir en cours et exiger le respect des droits humains et des libertés publiques.
- Exiger la mise en place immédiate d’une transition civile, dans le respect de l’ordre constitutionnel tchadien.
- Appeler toutes les parties prenantes au dialogue (partis politiques, société civile et institutions tchadiennes).
Nous appelons aussi la communauté internationale, la France, l’Union Européenne, l’Union africaine et les Nations Unies à prendre leurs responsabilités pour encourager et accompagner une transition démocratique et une ouverture du champ politique dans ce moment charnière de l’histoire du Tchad.